Les enjeux de l’impression 3D

L’impression 3D est souvent considérée par les analystes comme la 3ème révolution industrielle. Elle est la fabrication additive d’objet tridimensionnel à partir d’un fichier numérique. Le leader dans le domaine est la société Stratasys et elle est suivie de très près par 3D Systems. Même s’il y a encore un écart de production entre les entreprises classiques et celles spécialisées dans l’impression 3D, ces dernières ont un bel avenir devant eux. Leurs secteurs d’activités touchent l’électronique grand public, l’industrie de l’automobile et celle des applications et productions médicales. L’impression 3D intervient de plus en plus dans les étapes de production et elle ne se limite plus à la phase de prototypage.

La production de semelles en 3D par Adidas

Depuis 2016, en relation avec la société Carbon, Adidas adopte la méthode d’impression 3D appelée « digital light synthesis » ou synthèse de faisceaux numériques. Les usines aux Etats-Unis et en Allemagne utilisent les polymères liquides avec de la lumière UV pour fabriquer les semelles. La méthode est révolutionnaire et elle devance largement la production standard d’Adidas en terme de fabrication de semelles. Souvent classifiée comme étant un processus de fabrication lente, l’impression 3D « digital light synthesis » est plus rapide soit une prévision de 100.000 unités cette année. La chaussure en question s’appelle « Alphaedge 4D » et elle se vend au prix de 299€. Grâce à une production plus rapide, le prix de ces chaussures ne tardera pas à baisser. L’équipementier adopte aussi la fabrication 3D pour un souci de personnalisation des chaussures pour ses clients.

Les progrès dans le domaine médical

Une des avancées majeures en médecine est la combinaison entre les dons d’organes et l’impression 3D. S’étant basée sur les résultats recueillis, l’Université de Newcastle en Grande-Bretagne a réussi à imprimer en 3D une cornée artificielle. C’est un progrès dans le domaine mais la mise en place d’une distribution personnalisable au public prendra quelques années de plus. Cette avancée s’inscrit à la suite des autres améliorations médicales grâce à l’industrie 3D. Comme la création des structures cellulaires par bio-impression. Cette dernière est une dérivée de l’impression 3D classique. Le procédé doit beaucoup à l’imagerie médicale (IRM, scanner, échographie) qui sert de données en format numérique pour la bio-impression. La société Organovo est un pionnier dans le secteur et elle a pour rôle de solutionner le problème de l’attente de greffe. A part la fabrication de prothèse et d’implants, l’impression 3D offre aussi la possibilité de créer des médicaments précis et personnalisés pour les patients. Au lieu de prendre plusieurs médicaments, la fabrication additive peut développer une dose unique combinant tous les composants. Le procédé est moins onéreux que les thérapies classiques.

Le marché de l’impression 3D métal s’accélère

L’impression 3D métal est un segment de la fabrication additive en plein essor. Son procédé qui a atteint une certaine maturité lui a permis de se démarquer. Selon le rapport 2018 du cabinet américain Wohlers Associates, le marché de l’impression 3D métal enregistre une hausse de 80% soit plus de 1700 machines vendues entre 2016 et 2017. Cette hausse peut s’expliquer par la multiplication des fabricants dans le domaine et c’est surtout par rapport à l’aéronautique et l’automobile. Siemens vient d’acquérir plus de 50 imprimantes pour son usine au Royaume-Uni. Son concurrent direct GE a acheté directement 2 usines spécialistes en impression 3D métal.

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